Résumé des épisodes précédents:
- Pendant le tour en ville de la veille, le radiateur s' est arrêté.
- Le jean d' Andrea en a profité pour se gorger d' eau à nouveau.
- Comme j' avais oublié de refermer ma valise, son contenu s' est largement humidifié.
- Toujours sur les conseils de Jacques, nous avons pris rendez-vous avec Olivier, jeune Français originaire des Vosges, arrivé dans la région il y a quelques années, et qui est tombé amoureux de la région.
Pas seulement de la région puisqu' il a épousé la gentille Xi Quan, qui sera notre guide pour cette randonnée.
Xi Quan est d' origine Yao, d' après Olivier, elle comprend et parle le français, mais n' a pas osé le parler avec nous, préférant nous expliquer sa région en anglais.
(Olivier parle le viêtnamien et plusieurs langages locaux !)
- Il est convenu que nous nous rendrons (à pied) à Ta Phin, où nous serons hébergés chez la famille de Xi Quan, repas et nuitée chez l' habitant, retour à Sa Pa le lendemain.
- Philippe, sympathique touriste belge, est également de cette randonnée.
(Xi Quan se prononce "scie couenne")
C' est parti.
Bien entendu, bruine délicate et brouillard vaporeux.
Nous traversons le marché.
Un homme propose à la vente un pauvre épervier, le piège lui a sectionné une patte, qui ne tient plus que par un lambeau de tendon.
Ce soir, il sera bouffé.
Je suis triste de voir ça, et ne fais pas de photo.
C' est la sortie de la messe
Avertissement : J' avais décidé de ne plus insérer de photos de rizière, ou de boue.
Là, c' est pas possible !
Mais pour compenser, j' ai mis des buffles et des cochons !
Dorénavant, plus de voitures, ce ne sera que du chemin (ou pire!)
Les images sont dans l' ordre, à remarquer les caprices du brouillard.
Traversée d' un hameau.
Ces petites filles n' ont pas de Playstation, pourtant elles ne semblent pas s' ennuyer.
C' est reparti pour encore dévaler des chemins caillouteux et glissants
Xi Quan a coupé des bambous qui serviront de cannes pour Philippe et moi.
Quelques petits ponts à franchir, bien regarder où l' on pose le pied...
En tous endroits, l' eau est captée et dirigée
Petite pause sur un pont.
Une madame qui passait par là se joint à nous.
La coiffe, à gauche, tient par une armature de bois.
En allemand, ce cochon s' appelle "Hängebauch Schwein" qui signifie littéralement " cochon à ventre qui pend"
C' est bien le chemin, il traverse un autre hameau
D' ailleurs, quand on voit des cochons, des enfants ou des poules, c' est que les habitations ne sont pas loin.
Plantation d' indigo.
Sert à teindre leurs vêtements.
A chaque rencontre d' enfants, le sac d' Andrea s' allège de son chargement de bonbons
Forcément, y' a des rizières.
On n' a que ça, à droite, à gauche, devant...
Et c' est la pause "boule de riz".
Je vais découvrir la fameuse "boule de riz". C' est dans tous les bouquins, le Viêtminh les emportait dans sa ceinture en bandoulière, c' était le repas de la journée !
Elle est enveloppée dans une feuille de banane.
Ben c' est très bon (j' aime bien le riz)
Ici, une plantation d' orchidées. Le grillage empêche l' accès aux animaux.
Plantation d' artichauts.
Ce doit être une variété différente de la nôtre, car ils n' en mangent pas le fruit.
Seules les feuilles sont utilisées pour des potions médicinales.
Une halte dans un genre de magasin au bord de la route (c' est pas Carrouf, hein !)
Et c' est reparti, on monte, on descend.
En arrivant au pont, nous avons cédé le passage à un buffle en promenade www.youtube.com/watch (ce buffle souffre d' aérophagie)
Nous sommes enfin arrivés, je suis crevé par ces montées, descentes, par la boue, les cailloux, les glissades.
Nous avons une petite terrasse devant notre chambre et apercevons un bout de rizière.
En partant de Sa Pa, nous étions quatre.
Depuis notre première halte sur le pont, une madame s' est jointe à nous, puis une autre, une autre...
A l' arrivée, il y en avait quatre !
Notre repas est en préparation. J' ignore ce qui mijote, mais ça sent sacrément bon !
Bon, elles nous ont accompagnés, c' était aussi pour nous vendre de leurs broderies.
Ces broderies sont leur unique revenu.
Alors, on n' est pas chien, nous achetons à chacune, sans marchander le prix.
Philippe aussi fait ses emplettes.
Nous préférons acheter à ces gens-là plutôt que dans un quelconque magasin, car hormis le riz que la famille cultive et les quelques cultures de leur jardin, on ne peut dire que ces gens vivent dans l' opulence.
Les femmes doivent être contentes, car nous avons chacun droit à un cadeau !
J' ai reçu un petit bracelet brodé que je n' ai pas quitté depuis ce jour.
Ils sont pas jolis, leurs motifs ?
Mais on s' affaire dans les cuisines, le repas est prêt.
Avec la veste à galons de contre-amiral, c' est Olivier qui nous a rejoints.
Est ce pour faire honneur à Philippe ?
Nous avons même eu des frites !
On se sent bien dans cette maison, Olivier nous a fait goûter de son alcool de riz en précisant que la règle veut que l' on ne mange pas de riz tant que l' on boit l' alcool.
Le repas est succulent, nous reprenons des forces, surtout moi qui suis arrivé moins fier qu' au départ.
Le repas terminé, Olivier et Xi Quan nous proposent de nous faire visiter leur maison, qui se trouve à 30 mn de marche (et ça monte, a-t-il précisé)
Avec ce que j' ai bavé aujourd' hui, je joue les lopettes et déclare que je n' irai pas, je vais garder le campement.
Le groupe des 4 courageux se met donc en marche, la pente est raide, le chemin glissant et après plus d' une demi-heure de crapahut, arrive à la maison où attendaient (depuis 2 jours) les 3 enfants de Xi Quan.
L' aînée a dix ans, l' autre fifille neuf ans, le garçon cinq ans.
Ces trois enfants passent quatre jours seuls, dans leur maison du bout du monde.
C' est la "grande" qui fait la cuisine et s' occupe des petits.
C' est elle qui a préparé le thé.
Olivier et Xi Quan aménagent leur maison pour pouvoir y recevoir bientôt des touristes.
Contactez moi par le site si vous désirez leurs coordonnées.
Vous ne serez pas déçus !
Le retour a été épouvantable, la nuit tombe d' un coup, Andrea et Philippe avaient le plus grand mal à y voir quelque chose, pluie sur les lunettes et buée à l' intérieur.
Ils sont arrivés trempés de sueur, et je me suis félicité de ma décision.
et
Mais pendant ce temps mijotait la surprise !
Un mélange d' herbes, racines et branches avait longuement infusé et dégageait une fort agréable odeur.
Maintenant, je sais ce qu' est prendre un bain dans une théière !
Chacun son baquet, baignant dans ce chaud mélange vert et odorant qui réchauffe et revigore.
Si nous n' avions pas dû céder la place à Philippe au bout d' une demi-heure, j' y serais encore !
Propres, détendus et reposés, petite veillée au coin du feu.
A gauche, la fille de la maison s' use les yeux sur sa broderie.
Les quartiers de Philippe,
Les sommiers sont en lattes de bambou, et assez fermes.
C' est merveilleux comme on dort bien dans ces lits.
A l' autre bout du dortoir se trouvent nos quartiers
Le prochain numéro à sortir dans quelques temps sera consacré à notre retour sur Sa Pa (toujours à pied, hein !)
Date de création : 14/05/2011 @ 18:58
Dernière modification : 19/05/2011 @ 14:48
Catégorie : - Récits de concentres, voyages, ...
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