2 avril : Lang Son - Cao Bang env.140 km
Nous quittons l' hôtel.
Tiens ! La poubelle n' est pas passée...
Ah oui, Léon a demandé qui est Jacques.
Jacques, c' est un français installé à Hanoï depuis de longues années, passionné d' histoire et de celle de la guerre d' Indo, et qui a écrit plein de trucs intéressants sur Voyage Forum
voyageforum.com/
Comme nous préparons ce voyage depuis des mois, je lui ai demandé s' il pouvait me conseiller un chauffeur/guide pour effectuer le tracé demandé par Andrea.
Il l' a fait, et même bien fait, nous mettant en contact avec Nam, et en nous donnant de précieux tuyaux car le Tonkin, il le connaît !
Il a toutefois fauté quand je lui ai demandé où se trouvait l' ex-hôpital Lanessan de Hanoï, il m' a répondu : Lan-San ?
Bref, tu ne peux concevoir de faire un tel voyage en te débrouillant sur place à l' arrivée, et les prix que m' avaient donné les agences très élevés.
Si quelqu' un a besoin de renseignements, détails ... qu' il me contacte par le site.
Bon, on est partis.
C' est beau, les calcaires dans la brume !
Vous allez râler, y' a des poteaux, des fils électriques, gna-gna-gna...
Ben oui, y' en a partout, dans tous les sens, et surtout comme ils ne sont pas très haut, on en a toujours dans le champ.
Il y a l' électricité dans la plus lointaine cabane, donc il y a des fils.
La route devient moins roulante, de nombreux villages tout en longueur traversés, ils se ressemblent !
Par endroits, cette ancienne RC4 embaume encore un parfum d' embuscade !
Parfois, la route est très large aux entrées/sortie d' un village
Mais dans le village, c' est toujours aussi étroit...
et nous arrivons à Dong Khé
Pimpant, non ?
Nous nous arrêtons pour un café.
Il est excellent, Andrea en commande un deuxième en vietnamien, tout le monde rigole, mais elle obtient son kha-fé.
Nam s' offre une petite pipe
La pipe à eau vietnamienne se fume en une seule aspiration, c' est intense car très fort !
Moi, j' en ai pas fumé.
A 30 centimes le paquet de clopes, pas vraiment besoin...
Je sors sur le trottoir me dégourdir les pattes, le sympathique GCC local voulait être photographié, voilà, c' est fait.
Comme nous voulons acheter des bonbons, nous empruntons la Hauptstrasse.
dans le bazar-épicerie-droguerie-vins-charbons-confiserie-parfumerie-grainetterie-cosmétiques, nous avons un certain mal à expliquer à l' épicière-droguiste-confiseuse-grainetière-charbonnière que nous désirons lui acheter des bonbons.
Arrive alors un vieux monsieur qui, dans un très bon français, nous explique qu' il était instituteur et n' a rien oublié de ses 6 années d' étude de notre langue.
Son concours nous permet de reprendre la route, nantis de notre kilo de bonbons.
Ici, les maisons en "dur" se font plus rares.
Magiques, les calcaires...
Et c' est l'arrivée à Cao Bang
www.net4war.com/e-revue/dossiers/indochine/RC4/rc4-01.htm
L' hôtel est au bord du fleuve, la rambarde du balcon m' arrive sous la ceinture...
Patronne pas très sympa, un peu genre animatrice à la Loubianka, mais il se fait tard, et cassons la croûte au restau de l' hôtel.
Et le spectacle commence !
Un groupe de Nung (au Viêtnam cohabitent 54 ethnies) casse aussi la croûte, et ce sont mes moustaches qui les interpellent !
fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_groupes_ethniques_du_Vi%C3%AAt_Nam
Une intrépide jeune femme nous mitraille de ses téléphones
Bien entendu, son jules nous offre la goutte...
Et c' est parti pour trinquer à l' indéfectible amitié franco-nung...
Les nanas ne restent pas inactives
Quelques photos depuis la chambre avant visite de la ville
L' arbre du milieu du parc est un caoutchouc "ficus élastica"
Là, c' est une école.
Les haut-parleurs démarrent dès 6 H du mat'.
J' y reviendrai plus loin.
Sur les bords du fleuve
on y cultive des jardinets
Là, c' est l' escalier qui mène au bord du fleuve.
En ville, il y a un marché.
C' est toujours plein de couleurs un marché
en ville, ils ont même embauché l' oncle Hô pour faire la pub d' un opérateur de téléphonie...
La ville n' offre finalement pas un grand intérêt.
Mais comme il n' est pas prévu d' y retourner la semaine prochaine, j' ai quand même fait quelques tofs.
Mais comment passent-ils dans l' étayage ?
Les Vietnamiens aiment pavoiser, et c' était pourtant pas un jour de fête !
Ce soir, repas léger : soupe avec rouleau de riz vapeur.
3 avril : Cao Bang - Ban Gioc env. 100 km
On est réveillés à 6 H par ces p... de haut-parleurs !
Le bonheur continue, il n' y a pas de café à l' hôtel !
On ira le boire en face.
C' est sur une terrasse, et le café à peine servi, c' est le groupe électrogène qui démarre !
www.youtube.com/watch
A peine partis, c' est le crachin qui s' y met !
Et des villages, de la boue, des villages ...
Au Viêtnam, quand on "refait" une route, on élargit la piste qui existait en taillant dans la montagne.
Ce qui est décaissé est fréquemment jeté dans le ravin.
Les portions en chantier sont interminables.
Comme il n' y a pas d' itinéraire de contournement/remplacement, tout ce qui circule, du piéton à la semi-remorque roule dessus.
Nous n' avons vu que de la piste de glaise.
Nulle part, ce n 'est stabilisé.
D 'après Nam, il faudra encore attendre plusieurs années avant que ces chantiers ne soient terminés.
Et quand il pleut (et il pleut souvent) les camions défoncent tout, et tout le monde se plante !
Le truc positif, c' est qu' il y a des engins de partout qui "retapent" la route défoncée en versant quelques bennes de glaise par dessus, puis un bull nivèle et jette le rab dans le fossé et c' est reparti !
Comme ils travaillent 7 jours sur 7, il y a toujours un engin qui finit par venir !
Des files se forment, les gens attendent patiemment, personne ne rouspète, et pour une fois, il n' y a pas de klaxon.
La route étant taillée dans la montagne, celle-ci s' éboule régulièrement.
Pour les modalités de réparation, voir plus haut.
Précision : Pour aller de X à Y, on compte en heures, et non en kilomètres.
C 'est pas tout, on va pas y passer le réveillon, roule ma poule !
Je précise que toutes les photos sont dans l' ordre chronologique.
Sur la suivante, des tombes.
J' ai toujours pas compris leus cimetières...
A la sortie du bled, c' est carrément le ruisseau qui traverse !
Quand un camion est planté, ben on passe à côté !
Encore un marché. Visez le poncho du gonze en cyclo : Il recouvre aussi la meule, et est pourvu d' une partie transparente pour le phare.
Existe aussi en version biplace !
Le restau du marché
et la boucherie
Arrivés à Ban Gioc, Nam va acheter les autorisations de visite.
Tous les soirs, à l' arrivée à l' étape, il lave sa voiture.
Sa voiture est propre chaque nuit.
En allant vers les chutes
Comme il y a du touriste, il y a les magasins qui attendent le touriste !
La rivière fait frontière, les montagnes sont en Chine.
Des canetons dans un panier...
Est ce pour les habituer à l' eau ?
Là, Andrea a décidé qu' elle avait la trouille des buffles !
Bon, faut rentrer retrouver Miss Loubianka à Cao Bang.
Route sans histoire,
Un peu de brouillard...
un peu de boue ...
Et un 'tit éboulement, mais les engins étaient sur place, on n' a presque pas attendu !
On a aussi acheté des couteaux, de ceux forgés à partir de lames de ressort.
Le coutelier cuisait un cochon avec ses potes
Comme il me trouvait sympathique, il m' a offert la goutte !
et le gamin a eu plein de bonbons !
Arrivée Cao Bang.
Dîner au restau de l' hôtel, dodo.
Nos héros auront ils du café demain matin ?
Vous l' apprendrez en suivant le prochain épisode !